Chansons engagées



quelques pistes :


Patti smith people have the power  1988

Nina Simone Ain't got no, got life    1968

Boris Vian : le déserteur  1954
Bob marley : no more trouble. 1973
Georges Brassens : La mauvaise réputation  1952
Violetta Parra : gracias à la vida   1966
de nombreux chants italiens..le plus célébre : Bella Ciao : chant de révolte italien, devenu un hymne à la résistance dans le monde entier.
Jean Ferrat et Georges Coulonges : potemkine   1965

 Georges Moustaki : le parachutiste 1972

Daniel Waro : Mandela  2002


Quilapayun « el pueblo unido jamas sera vencido » (1970) est une chanson chilienne écrite par le groupe Quilapayún et composée par le musicien Sergio Ortega.

Au fil du temps cette chanson est devenue un symbole d'unité et de solidarité populaire pour des citoyens opprimés de tous pays luttant pour la liberté et l'égalité, dépassant son rapport direct avec le Chili.


 un article sur la chanson engagée https://transversales.hypotheses.org/1199

une liste d'autres chansons :

https://www.toupie.org/Chansons/index_date_3.htm


    Patti Smith, (née en 1946) est une chanteuse et musicienne de rock, poétesse et écrivaine, peintre et photographe américaine.
    Mariant la poésie beat avec le garage rock des années 1960 et 1970, elle est considérée comme la « marraine » du mouvement punk.

    ici un article sur Joan Baez (née en 1941) américaine, auteure-compositrice-interprète , et les 5 chansons engagées qu'elle chante le plus, et leurs histoires



    Le chant, la chanson ou la musique, dit de révolte ou qualifié de protestataire, engagé ou contestataire est un genre musical dont les thèmes lyriques sont associés à une envie immédiate de changement social ou politique. Un certain nombre de chansons populaires s'y apparentent. Les genres musicaux varient entre ballades folks et hip-hop, punk ou pop. Des artistes ou groupes internationaux y participent tels que Gilles Servat en France, Bob Dylan, Joan Baez, Tracy Chapman ou Rage Against the Machine aux États-Unis, The Clash ou Chris TT en Grande-Bretagne, Bob Marley en Jamaïque, Fela Kuti ou Femi Kuti au Nigeria, Jan Hammarlund en Suède, ou Silvio Rodríguez à Cuba.


     Les chants des esclaves noirs sont, par excellence, des chants contestataires. À l'Île de la Réunion, la pratique du rouleur, un tambour fait dans un tonneau de bateau, symbole des esclaves, est resté interdite jusqu'en 1981.

    En 2013, Kent, animateur d'une émission (Vibrato) de radio française, consacrée à la vie de la musique, réalise une émission sur le sujet : « On confond chanson engagée et chanson révoltée. On pourrait dire qu'une chanson engagée est partisane et militante tandis qu'une chanson révoltée peut simplement se contenter de dénoncer. La position du chanteur n'est pas la même dans l'un ou l'autre des cas [...] une chanson qui dénonce simplement la misère ou qui vitupère contre la société sans proposer de solutions n'est pas une chanson engagée. C'est une chanson révoltée »


    Focus sur quelques chants français

    La Marseillaise
    Hymne national de la République française, La Marseillaise est au départ un chant de guerre et c'est ce que lui reprochent ses opposants aujourd'hui. Elle a été créée en 1792 alors que l'assemblée constituante a convaincu le roi Louis XVI de déclarer la guerre à l'Autriche. Les troupes sont en garnison à Strasbourg et Rouget de Lisle, connu localement pour son Hymne à la liberté, se voit confier par les généraux et le maire de la ville la réalisation d'un chant de guerre pour encourager les troupes. Il compose alors le Chant de guerre pour l'armée du Rhin. Celui-ci est porté de ville en ville par les soldats et il atteint Marseille où il rencontre un vif succès auprès des Fédérés. Ils le chantent pendant leur trajet vers Paris qui les amène à participer à l'insurrection du Palais des Tuileries le 10 août 1792. C'est alors que le chant de guerre révolutionnaire prend le nom de Marseillaise.
    La Marseillaise est d'abord le chant des partisans de la Révolution (les patriotes). Il n'est pas orienté contre les étrangers en tant que tels, bien qu'écrit dans un contexte de déclaration de guerre de la France à l'Autriche, mais contre les ennemis de la Révolution (ou contre-révolutionnaires), qu'ils soient Français (principalement les nobles qui ont émigré dans l'espoir de voir l'absolutisme rétabli en France) ou étrangers. D'ailleurs, un Français, Bouillé, qui incarne le mieux la trahison contre la révolution, est directement nommé dans un couplet. Les puissances voisines de la France sont visées, en particulier l'Autriche et la Prusse qui incarnent alors le mieux l'absolutisme et le conservatisme.  Elle est décrètée chant national en 1795. Interdite sous l'Empire et la Restauration, elle réapparait lors des Trois Glorieuses de 1830. Elle accompagnera, reprise par le peuple, la lutte contre la domination allemande pendant les trois guerres de 1870, 1914-1918 et 1939-1945. Aujourd'hui, le chant est parfois critiqué comme étant un chant de guerre, qui a été repris par les nationalistes au début du xxe siècle et opposé à L'Internationale de la gauche.


    Le temps des cerises

    Avant d'être reprise comme une chanson d'amour, Le Temps des cerises est un poème révolutionnaire, écrit en 1866 par un militant révolutionnaire républicain, Jean-Baptiste Clément. Maire de Montmartre, il est très engagé dans la Commune de Paris. Il a été emprisonné sous Napoléon III et s'est réfugié 8 ans à Londres. En 1867, le poème est mis en musique par Antoine Renard, ténor d'opéra. La chanson a été associée à l'insurrection parisienne de la Commune en 1871, qui s'est déroulée pendant la saison des cerises (fin mai).

    L'Internationale

    L'écriture de L'Internationale par Eugène Pottier en 1871 est intimement liée à la répression de la Commune de Paris par Adolphe Thiers. Elle n'est mise en musique que 17 ans plus tard, en 1888 par Pierre Degeyter à Lille. Elle connaît la célébrité à la faveur des congrès du Parti ouvrier français en 1896 et 1899, puis du Congrès international socialiste de Paris de 1900. C'est au congrès de Copenhague, en 1910, qu'elle commence sa carrière internationale avec une exécution magistrale par 500 choristes et musiciens. En 1928, Pierre Degeyter est invité à Moscou où le congrès de l'internationale communiste lui rend hommage. L'internationale exprime la pensée socialiste. Elle renvoie à la précarité extrême dans laquelle vivent les prolétaires, ouvriers et paysans, au xixe siècle. Ils sont « esclaves » de la bourgeoisie car ils ne possèdent pas leurs outils de travail. Ils sont « esclaves » de l'État car en plus ils doivent payer l'impôt. Le chant revendique la propriété commune et l'égalité sociale, revendication légitime car les travailleurs sont les créateurs de richesses. Le chant se diffuse dans la classe ouvrière française dans les années 1890, d'abord au Nord puis dans l'ensemble du pays. Il monte en puissance jusqu'à la Grande Guerre. Il s'affirme chez les socialistes contre La Marseillaise récupérée par les nationalistes. Mais il rencontre bientôt un succès fou au-delà des frontières françaises. Il se fait connaître en Belgique : ainsi, c'est à Bruxelles, en 1904 qu'il devient le chant officiel au Bureau Socialiste International. L'URSS en fait son hymne officiel dès 1917. Il devient un chant populaire chez les brigades internationales espagnoles lors du coup d'État de Franco en 1936. Mais c'est surtout après la Seconde Guerre mondiale qu'il se diffuse mondialement.


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